The Aviator

The Aviator

Publié le : 13 février 20173 mins de lecture

Martin Scorsese semble avoir trouvé sa muse en la personne de Leo Dicaprio, puisque c’est leur deuxième film consécutif ensemble. Analyse de leur dernier bébé, ‘Aviator’

Commençons donc par le commencement (entendu 100 fois, mais toujours d’actualité-la preuve)

Dans une pièce mal éclairée, une femme lave son fils. Et répète un mot, l’épèle lentement : Q.U.A.R.A.N.T.A.I.N.E. Ce mot , quarantaine, sera omniprésent pendant tout le film, accompagnant et orchestrant la lente descente aux enfers de l’enfant.

Cette scène est la première d’un film de 2h46 min, qui pourtant passe sans notion du temps. Aviator retrace sur dix années le cheminement vers la démence du play-boy-milliardaire, misogyne, sourd, et phobique réalisateur et aviateur Howard Hugues.

Hugues, qui a vraiment existé, fut pendant un certain temps l’amant de ce qui se faisait de mieux a Hollywood : Ava Gardner, Katharine Hepburn, Jean Harlow et Ginger Rogers ne sont que des exemples. Obsédé par la saleté jusqu’à en devenir malade puis complètement fou, Hugues finira sa vie âgé d’une quatre-vingtaine d’années, seul et dément, enfermé dans un appartement au dernier étage d’un hotel de Las Vegas.

Pour un tel récit, il fallait des Grands. Il fallait des Bons. Et des bons-en-veux-tu-en-voilà pour ce long métrage, orchestré par Martin Scorsese himself, interprété par Leonardo DiCaprio dans un rôle qui lui permet de quitter un peu son registre habituel (son meilleur si ce n’est Le meilleur). Cate Blanchett en Kate Hepburn, Kate Beckinsale en Ava Gardner, Gwen Stefani en Jean Harlow, Jude Law en Errol Flynn, Alec Baldwin en Juan Tripp, patron de la Paname et grand rival d’Howard Hugues devant l’éternel. Martin Scorsese a l’habitude de figurer dans ses films ; ici, il n’est visible qu’en VO (à toi de trouver où il se cache 😉

Avec de tels ‘bons’ on ne pouvait qu’avoir un grand film, et effectivement, Aviator en est un. Les scènes qui m’ont le plus marquée : Les scènes d’aviation, sur fond de musique classique ou de Jazz, particulièrement ‘émotionantes’. Celles où nous sommes témoins des crises de démence de Hugues, scènes où la lumière joue un rôle particulierement fort, scènes auxquelles on repense longtemps après. La scène du procès, les scènes où Katharine Hepburn pilote l’avion avec Hugues, tant de scènes qu’il faut voir et surtout ressentir.

Si on ne ressort pas ‘changé’ de la salle, Aviator a au moins le mérite de nous faire passer un grand moment de cinéma. Il n’est pas un chef-d’oeuvre, pas un film culte mais il est incontestablement l’un des meilleurs de l’année. A voir.

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