Interpol – Antics

Interpol Antics

Je me baladais, hétéroclyte (mol) dans les rayons du Furet, bien résolue à ne pas craquer devant les CD qui m'aguichaient de partout quand Interpol a réussi à m'avoir. Oh, sans en faire beaucoup, hein : une pochette noire toute simple et un titre pas vraiment glamour : Antics. J'ai toujours tendance à me dire que la pochette ne fait pas le skeud. C'est pourquoi Interpol a bien vite atterri dans mes mimines avant de conquérir mes zoreilles.

Ce qui frappe pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, c'est d'abord une voix sombre qui fait un peu penser à celle de David Bowie. Puis ce sont les arrangements qui attirent l'attention : une ligne de basse sur laquelle la voix du chanteur s'accroche sans peine ; des guitares électriques qui répètent leurs mélodies en boucle avec un effet quasi hypnotique ; un ensemble sombre, atypique et... Sexy - oui je sais, le terme est ridicule mais plonge-toi dans Antics et tu comprendras (ou tu trouveras que j'ai des goûts de chiottes, qu'en sais-je, c'est la loi de la subjectivité).

Après avoir écouté l'album tout le week-end au point d'en choper un acouphène, j'ai toujours un faible pour trois extraits en particulier : Evil, Narc et Slow Hands. Evil pour ce moment où le chanteur balance Rosemary - Ooh Heaven restores you in Life/You're coming with Me/Through the aging, the fearing and the strife, mais aussi pour la basse et le mur de guitares électriques qui emballent le tout ; Narc pour ses motifs de guitare électrique qui se répètent et se répondent en vagues jusqu'à la fin du morceau et enfin Slow Hands, dont les paroles te hanteront probablement dès la première écoute... Certes -et tu le constateras si tu écoutes quelques extraits d'Antics-, ce groupe ne fait pas dans la joyeuse guinguette ni le rock sautillant mais tout ce que je te souhaite, ma chère, c'est de te faire toi aussi embarquer par Interpol (mouahahahaaaa ! Je sais, c'était facile. Bé quoi ? Si j'étais la reine du jeu de mot, ça se saurait).

Quelques infos sur Interpol

Composé de Daniel Kessler (guitare), Sam Fogarino (percu), Carlos Dengler (basse et clavier) Paul Banks (guitare et chant), le groupe s'est formé en 1998 à New York. Leur premier album, Turn On the Bright Light, sorti en 2002, a immédiatement trouvé preneur parmi les amateurs d'ambiances musicales un peu sombres. Après une tournée et la première partie de The Cure, le groupe a sorti en septembre 2004 ce deuxième album, Antics, avec Narc comme premier single.

On compare souvent Interpol à Joy Division, en particulier à cause de la voix du chanteur. Certains citent également Radiohead, New Order ou Echo and the Bunnymen.

Le groupe a failli s'appeler Las Armas ou The French Letters (!) avant d'être baptisé Interpol, un nom qui vaut au webmaster de leur site officiel quelques mails d'internautes qui pensent se trouver sur le site de la police des polices...

Antics fait partie de ces CD-clés qui donnent accès à un contenu réservé mis à jour régulièrement : en ce moment, il s'agit d'un MP3 du groupe.

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